Séminaire MINnD Campus n°19
Blockchain et smart contracts
Mardi 13 mars 2018 de 17 h à 19 h – FNTP (9 rue de Berri 75008 PARIS)
Intervenante : Primavera de Filippi, chercheur au CNRS
Le principe des blockchains est de constituer des blocks de données agrégées décrivant les transactions, ces blocks sont liés entre eux sous forme cryptographique. Un processus régulier ajoute régulièrement des nouveaux blocks. L’enjeu de la blockchain est l’organisation et la gouvernance pour assurer la confiance dans les transactions. La confiance entre les acteurs réalisant des transactions repose en général sur un système centralisé. La blockchain permet de remplacer l’autorité centrale d’un « tiers de confiance » (état, notaire, etc.) par la gestion collaborative d’un registre distribué. Ce qui est innovant c’est l’assemblage et le fait que la validation est distribuée. Les éléments structurants sont les registres et les acteurs. La mutualisation des données se fait par un registre partagé.
La blockchain assure une fonction d’archivage quasi infinie. On ne peut pas perdre un document et tous les acteurs y ont accès. La blockchain rend la résiliation impossible, impossible de perdre un avenant ou une modification de contrat.
Les smart contracts sont une manière de coder un contrat et de rendre son application automatique, donc plus facile plus rapide et plus sûre (Barbry). Ils reposent sur l’utilisation de la technologie des blockchains. Ils permettent d’assujettir les parties à des obligations claires. Ils peuvent être utiles pour les contrats en cascade ou pour les contrats à enchaînements multiples.
Le projet de BTP ayant de multiples acteurs, la question de la confiance entre les parties se pose. La question pour le BIM est quelle plateforme technologique veut-on mettre en place ? Les blockchains et les smart contracts peuvent-il être utiles dans ce cadre ? Quels systèmes coopératifs et quelles règles de gouvernance et protocoles de consensus ? Comment penser la responsabilité en l’absence de gouvernance de la blockchain ?